CSRD
Application de la CSRD en 2025 pour le rapport 2026
17 septembre 2024
Dans cet article, nous nous assurerons que vous savez tout ce qu'il faut savoir et nous vous fournirons un guide étape par étape pour vous mettre en conformité dans les délais impartis.
Points clés qui seront abordés :
Une brève présentation de la CSRD et de ses exigences
L'importance de la préparation avant de se lancer
La procédure étape par étape pour se conformer à la directive sur la responsabilité sociale des entreprises (CSRD)
Les Pièges courants lors de la mise en œuvre de la CSRD
Inspirez-vous de nos clients
Un bref aperçu de la CSRD et de ses exigences
En bref, la CSRD est la directive de l'Union Européenne conçue pour accroître la transparence et la responsabilité en matière de rapports de durabilité. Elle exige des entreprises qu'elles publient des informations sur leurs performances environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). La directive CSRD est la réglementation la plus ambitieuse jamais conçue dans le domaine du développement durable, et exige des entreprises des efforts inédits, notamment sur les données.
Les dates d'application varient en fonction de la taille et des paramètres financiers des entreprises soumises à cette obligation de déclaration. Si vous avez un doute sur la date à laquelle vous devez vous conformer, contactez notre équipe d'experts :
Pour quelles entreprises la CSRD s'applique-t-elle pour l'exercice 2025, avec le premier rapport en 2026 ?
Ce calendrier s'applique à votre entreprise si vous répondez "oui" à au moins deux des questions suivantes :
Votre entreprise emploie-t-elle plus de 250 personnes ?
Le chiffre d'affaires est-il égal ou supérieur à 50 millions d'euros ?
La valeur totale des actifs est-elle égale ou supérieure à 25 millions d'euros ?
⏰ Pour vous assurer de pouvoir soumettre un rapport vérifiable d'ici 2026, vous devrez commencer à collecter les données nécessaires à partir de janvier 2025 ⏰
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Pourquoi il est dangereux de ne pas se préparer à temps
Les premiers rapports étant attendus pour 2026, on peut se demander pourquoi les entreprises font tant d'efforts pour être prêtes dès janvier 2025. La réponse se trouve dans les objectifs de la directive. Lors de la rédaction de la directive, l'EFRAG a cherché à accroître la fiabilité des données ESG : elles doivent devenir aussi fiables et précises que les informations financières. Cela a plusieurs implications, comme garantir une piste d'audit pour chaque donnée. Pour un point de données spécifique, vous devriez être en mesure de :
Prouver que la source d'information est fiable.
Suivre et enregistrer chaque mise à jour du point de données.
Définir une personne responsable de chaque point de données (propriétaire des données).
Notez que les auditeurs externes devraient parvenir aux mêmes conclusions que vous. Par conséquent, si vous devez faire un rapport en 2026 sur la base de données de 2025, votre entreprise doit avoir mis en place les systèmes nécessaires pour collecter des données vérifiables dès le début de votre exercice fiscal 2025, c'est-à-dire en janvier pour la plupart des entreprises.
Risques liés à un retard dans le processus de saisie des données
Si vous entamez le processus de collecte des données plus tard, vous serez confronté à deux types de risques :
Données manquantes : si vous ne procédez pas à une cartographie complète des données avant 2025, vous risquez d'oublier des points de données importants qui seront difficiles à obtenir par la suite.
Rupture de la piste d'audit : comme pour les états financiers, les auditeurs doivent être en mesure de retracer et d'accéder à tous les points de données ESG pertinents pour l'année auditée. Une collecte inadéquate des données peut compromettre le processus d'audit.
Se préparer : un guide pas à pas
Cela peut sembler évident, mais la première étape consiste à consacrer du temps pour se familiariser avec les exigences, le champ d'application et le calendrier de la CSRD. Le site web de l'EFRAG et nos articles sont de bons points de départ.
Vous pouvez gérer l'ensemble du projet seul ou avec l'aide d'un partenaire. Chez ROSE, nous assistons nos clients dans toutes les étapes suivantes pendant la phase de mise en œuvre du logiciel. Notre méthodologie s'aligne sur les orientations de l'EFRAG :
Étape 1 : Réaliser la double évaluation de la matérialité en 4 phases
L'évaluation de la double matérialité (DMA) est une étape critique qui peut sembler complexe à première vue, mais qui est gérable avec la bonne méthodologie.
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Phase 1 : Réaliser la cartographie de la chaîne de valeur et des parties prenantes
La cartographie de la chaîne de valeur consiste à identifier et à visualiser les activités, les processus et les acteurs clés impliqués dans la création et la fourniture d'un produit ou d'un service. Voici les principales étapes.
Une division par domaine d'activité est effectuée.
Chaque activité impliquée à un point spécifique de la chaîne de valeur (en aval, en amont, pendant l'exploitation) est examinée.
Les dépendances et les parties prenantes concernées peuvent également être décrites.
Pour la cartographie des parties prenantes, on distingue deux types : celles qui sont affectées par les impacts et celles qui utiliseront les rapports de durabilité. Nous recommandons de cartographier les interactions que votre entreprise a déjà avec elles (une action typique est l'enquête menée auprès des employés) et les attentes qui en découlent. Cela constituera une base pour comprendre où l'implication des parties prenantes est manquante et où elle sera la plus nécessaire.
Phase 2 : Impact, risque, opportunités (IRO)
Il s'agit de déterminer ce qui est important pour votre entreprise et, par conséquent, les éléments qui doivent obligatoirement figurer dans votre rapport CSRD. Au cours de ce processus, nous dressons la liste des impacts (positifs et négatifs), des risques et des opportunités (IRO) de l'entreprise liés aux questions de durabilité (thèmes, sous-sujets et sous-sous-sujets). Il s'agit d'un processus étendu qui est décrit plus en détail dans cet article.
Phase 3 : Définition des seuils et notation
Au cours de cette phase, l'entreprise détermine si chaque IRO est considérée comme importante ou non.
Seuls les éléments dépassant certains seuils seront significatifs et applicables à votre entreprise.
Une formule prenant en compte des facteurs tels que l'échelle, la portée, la remédiabilité et la probabilité définit ces seuils.
Lorsqu'un score dépasse le seuil, le thème est important et les points de données applicables sont alors identifiés en vue de la création du rapport.
Sur la base des IRO matérielles, la liste finale des questions matérielles de durabilité (thèmes, sous-sujets et sous-sous-sujets) est réduite.
Phase 4 : des questions de développement durable aux exigences de divulgation
Une fois les questions de durabilité identifiées, la dernière étape consistera à définir les obligations de divulgation découlant des questions de durabilité.
Étape 2 : Récupérer et gérer les données
Pour se conformer au CSRD, les entreprises doivent collecter des données sur les exigences de divulgation identifiées et inclure ces informations dans leurs rapports de développement durable.
D'après notre expérience, cette étape est la plus difficile en raison de la complexité des données de durabilité :
Nature holistique : les données couvrent les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance, et impliquent diverses mesures telles que les tonnes, les mètres cubes, les inégalités de genre ou les politiques écrites.
Des données dispersées : les données relatives au développement durable sont stockées à différents endroits : logiciels de comptabilité, suites RH, ERP, fiches de paie, voire capteurs locaux sur le terrain. L'extraction et la gestion de ces données prennent du temps.
Qualité des données : après avoir récupéré les données, il est essentiel de s'assurer de leur qualité, de leur cohérence et de leur exhaustivité.
Une bonne gestion des données est essentielle à chaque étape de la gestion du développement durable : mise en conformité avec la directive CSRD, définition d'objectifs réalisables et prise de décisions business basées sur leurs impacts en matière de durabilité.
Note : chez ROSE, nous simplifions ce processus en utilisant le studio de données, une partie spécifique de notre logiciel qui vous permet de télécharger des fichiers sources à partir de différents systèmes d'information et de travailler sur les données en un seul endroit.
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Étape 3 : Définir les objectifs et les cibles
Une erreur fréquente consiste à penser que le travail est terminé après la collecte des données. La CSRD va plus loin que les réglementations précédentes, exigeant des entreprises qu'elles fixent des objectifs et prouvent qu'elles s'améliorent en permanence.
Alignement : les objectifs doivent s'aligner sur votre analyse de matérialité et sur la taxonomie de l'UE.
Reponsabilité : Les objectifs doivent être assignés à une personne spécifique (le propriétaire), qui est responsable des progrès réalisés, de la coordination du travail et du respect des délais.
Actions : Décomposez les objectifs en actions plus petites, chacune ayant son responsable et sa date butoir.
Remarque : l'utilisation d'un logiciel dédié à la gestion des objectifs et des actions n'est pas obligatoire mais recommandé, car tous les éléments doivent être consolidés dans le rapport. ROSE offre cette fonctionnalité.
Étape 4 : Commencez à rédiger votre premier rapport CSRD 🎉
Si vous avez suivi les étapes précédentes, cette dernière partie devrait être simple. Cependant, il y a encore quelques points à prendre en considération :
Structure du rapport : s'assurer qu'elle est conforme aux exigences de la CSRD.
Lisibilité : les rapports doivent être lisibles à la fois par les humains et par les machines. Ils doivent donc être concis et clairs et inclure les balises XBRL.
Mises à jour en temps réel : idéalement, utilisez un outil qui vous permet de créer plusieurs modèles et de mettre à jour les données en temps réel. Vous pourrez ainsi suivre les progrès réalisés et fournir des informations aux parties prenantes internes et externes (services de communication et de marketing, clients, fournisseurs, etc.)
Les pièges les plus courants et comment les éviter
Voici les pièges les plus courants que nous avons identifiés et des suggestions pour les éviter.
➡️ Essayer de tout faire par soi-même : La CSRD est une directive sans précédent sur le thème de la durabilité. Elle est ambitieuse et comporte un certain degré de complexité. Au moins pour la première année, il est souhaitable de se faire aider par des experts, qu'ils soient issus du monde du conseil ou du software.
➡️ Le recours excessif au consulting : d'un extrême à l'autre ! Certaines entreprises se reposent trop sur l'expertise externe au lieu de développer les compétences internes. L'équilibre est essentiel. L'expertise externe peut être précieuse, mais le développement des compétences internes est crucial pour éviter des coûts imprévisibles à mesure que les réglementations deviennent plus complexes.
➡️ Sous-estimer le sujet des données : le sujet des données est souvent le plus grand défi. Consacrez du temps à comprendre où chaque donnée est stockée, comment l'extraire correctement, la nettoyer et garantir sa fiabilité. Impliquez votre service informatique si nécessaire.
➡️ Essayer de tout automatiser : tout n'a pas besoin d'être automatisé. La clé pour identifier ce qui doit être automatisé en premier est la fréquence de mise à jour. Si un point de données doit être mis à jour tous les jours ou toutes les semaines, il doit probablement être automatisé. Si la fréquence est trimestrielle ou annuelle, ce n'est probablement pas le cas.
➡️ Oublier la piste d'audit : veillez à ce que chaque point de données ait un propriétaire attitré, une historisation de chaque mise à jour et des explications sur les hypothèses formulées. N'oubliez pas qu'un auditeur externe devrait parvenir aux mêmes conclusions que vous.
➡️ Oublier l'amélioration continue : La CSRD n'est pas seulement une image statique de vos pratiques en matière de développement durable - il s'agit de prouver l'amélioration continue. Fixez des objectifs, décomposez-les en actions et impliquez tout le monde.
➡️ Envisager cet exercice uniquement sous l'angle de la conformité: La CSRD est une formidable opportunité de générer de la valeur et de gagner des avantages sur vos concurrents, car toutes les parties prenantes (clients, fournisseurs) demandent davantage d'engagements en matière de développement durable.
➡️ Utiliser uniquement Excel : vous devez être équipé d'un logiciel dédié à la gestion du développement durable. Cela peut ressembler à un conseil intéressé, mais il n'est même pas nécessaire que le logiciel soit ROSE. L'alternative à un outil dédié est généralement l'utilisation d'Excel, ce qui entraîne une rupture de la piste d'audit et génère des erreurs dues aux saisies manuelles et aux multiples versions de fichiers partagées entre les parties prenantes.
Veillez à choisir un logiciel qui garantisse au moins les éléments suivants :
Possibilité d'importer des fichiers sources à partir de vos systèmes d'information et de manipuler les données dans la plateforme. Note : sans recourir à des templates ! Ce serait passer à côté de l'essentiel.
Fonction de gestion des objectifs et des actions intégrée à la plateforme
Création illimitée de modèles de rapports et de mises à jour en temps réel
Inspirez-vous : lisez les témoignages d'entreprises qui se préparent à la directive CSRD et à l'amélioration de leurs pratiques de durabilité
Il est toujours utile d'apprendre des entreprises qui font face à des défis similaires. Chez ROSE, nous avons la chance de soutenir des entreprises de différents secteurs. En voici quelques exemples :
Italdesign (conception dans l'automobile et l'industrie de la mobilité) : découvrez comment ils se concentrent sur les données pour rendre les données ESG aussi fiables que les données financières.
Bolsius (le plus grand fabricant de bougies d'Europe) : découvrez comment l'entreprise assure la pérennité de son ambitieuse stratégie de développement durable en centralisant tous les sujets ESG dans un seul et même endroit.
Vroon (société internationale de transport maritime de premier plan) :découvrez comment l'entreprise tire parti de ROSE à chaque étape, de la DMA à l'amélioration continue.
✉️ Vous avez un commentaire, une suggestion ou une question ? Nous serions ravis de l'entendre. N'hésitez pas à nous contacter ici.
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